dimanche 14 juin 2009

Témoignage-Martinique-Antigua (en cours de rédaction)






Témoignage de Marie-Line Mouriesse-Boulogne

Jeudi soir-Prêcheur- Le départ de la Martinique.

Le rendez-vous a lieu près du phare du Prêcheur. Sa lumière rouge balaie la nuit et la musique scande ses décibels. Une fête à l’occasion de l’abolition de l’esclavage est organisée ce même soir, près de notre lieu de villégiature.

Nous sommes invités à déplacer la kanawa de nuit, des lumières bleues et rouges ont été installées dans des baignoires, dans le lit de la rivière du Prêcheur.

Sur la plage, devant l’ajoupa de Maugée, un pêcheur et son fils tentent de retourner avec une prise. La nuit est tombée et ils s’éclairent des projecteurs installés au dessus du site.

Après le repas du soir, nous sommes réunis devant l’école maternelle. Un peu pour nous rappeler que nous ne sommes que de grands enfants avec leurs rêves, certains se prennent très au sérieux, d’autres savent que la limite est tellement ténue entre l’enfance et l’âge adulte, pourquoi y voir une frontière. Les souvenirs se mêlent, temps d’enfance et rêves d’adultes, tellement peu, tellement rien finalement de changé.

On reste soi, sans doute seulement dans une enveloppe qui veut témoigner de ses lundis.

La réunion s’organise autour de la présentation des différents intervenants et objectifs de l’opération.

Notre coucher est perturbé par une effervescence nocturne. On est tous un peu nerveux ; Comment va se dérouler la nuit ? Comment va se dérouler la traversée du canal. Les nouveaux cannibales sont encore plus inquiets. Ils ne savent pas encore ce qu’est la traversée d’un canal.

Je m’endors avec difficultés après m’être remplie les oreilles de musique (je préfère y mettre la mienne, MP3 sur les oreilles.). Des allers et venue grincent, s’agitent, froissent et claquent dans la nuit. Le matin arrive sans que le soir n’ait eu le temps de se coucher. On doit partir. On range les couchages. Les matelas s’essouflent, les sacs se remplissent, les regards sont concentrés, chacun prépare son lycra, son camel-bag, son ravitaillement.

Le petit déjeuner dans la cantine municipale sonne comme un rendez-vous de colonie de vacances. Le groupe est là, un peu fébrile. Je tente de me concentrer. Je sais que j’ai besoin de faire mon yoga. Je n’ai pas eu le temps vraiment. Je me sens nerveuse.

Madame Tamby se moque de moi, parce qu’en allant me doucher la poignée de la porte m’est restée entre les mains. Je reste là hébétée sans savoir quoi faire de l'objet. Elle imagine une force herculéenne, mais ne semble pas envisager la fragilité de la mécanique. Elle fabrique de toute pièce le mythe de Marie-Line super forte qui a arraché la porte. Je me sens seulement honteuse. Que va penser la municipalité devant cet acte de dégradation de matériel public ? L'association sera-t-elle taxée de détériorations des locaux ? (Monsieur le Maire est prié de m'excuser).

On sort. Chacun complète son équipement. On enfourche notre pagaie, on porte son gilet comme une armure. On traverse le bourg du Prêcheur comme des chevaliers d’une autre époque. Les pas de l’Ordre des cannibales tapent sur l’asphalte, silencieusement.

Sur le quai du Prêcheur, sacs, groupe électrogène, bidons, pagaies, bouteilles d’eau se côtoient Le tout s’embarque dans une file volontaire, nos voix se mêlent à la nuit, les filantes nous regardent comme autant de promesses de succès pour notre expédition.

Le catamaran glisse jusqu'à la pointe de Macouba. Là encore, comme un sublime présage, la Pelée se présente sans sa coiffe, comme pour saluer l’aventure. Le spectacle est grandiose. Les flancs des reliefs s’offrent à la mer, pas encore remontée, pas encore démontée, les falaises montrent leurs côtes dénudées et entamées par les embruns.





Madeleine de Grandmaison sur un canot de pêcheur nous accompagne.



La mer semble s’adoucir pour nous, rien que pour nous. Le vent n’est pas encore levé, et la brise de terre pousse le canot. On rame, on rame, on rame, on rame, un -deux, un -deux, Raphaël Flérin scande un rythme régulier, ménage dans un premier temps l’équipage pour que l’on s’échauffe. Un -deux, un -deux, puis on voit la Dominique qui sort progressivement du brouillard dans lequel elle était enveloppée. Et le canal se fait lac, on voit sa rive, la croix de Scott Head se fait visible, -on pagaie, on pagaie- la croix semble se dérober à mesure qu’elle se fait visible, la mer s’agite, les jeunes demandent :

-Quand est-ce qu’on va arriver ?. Je leur dit que l’on est bientôt arrivé, qu’il faut contourner le rocher, juste là. Je veux leur donner du courage. Je sens le découragement. J’insiste, on est arrivé, c’est la fin ;

Et on arrive, instant sublime, dans la baie de Cachacrou. La baie s’étale comme une récompense. Le temps semble arrêté. La baie de Cachacrou a quelque chose d'intemporel, on pourrait y tourner king-kong ou Jurassic Park. La modernité semble avoir oublié cet endroit perdu. Des nasses en bambou traînent sur les galets. Pas de bruit.

La kanawa se glisse sur les rails préparés pour l’occasion. Nos pieds se frayent un chemin entre les galets. Je suis contente. Je l’ai encore fait.


Une partie de l’équipage le fait pour la première fois, et pour eux, je sais c’est extatique. Je sais. J’écoute leur satisfaction et leur émotion avec délicatesse. Ils s'étonnent que ça ne me fasse pas la "même chose". Je sais que cela donne de la fierté. Il faut respecter cela. Ils ont fait quelque chose d’exceptionnel... pour la première fois. Le moment est sacré.

Pour moi, c’est la deuxième fois. Je l'avais fait l'an dernier, l'association avait appelé cette opération Youmoulikou. C'est seulement la première étape du projet Kitangomingo-Ema, le chemin des Ancêtres, que j'espère faire "jusqu'au bout".

Les gilets sont lavés, les pagaies aussi, Les étirements effectués. Le groupe retrouve ses repères et semble faire cela, automatiquement, comme pour un vulgaire entraînement.

Maintenant, les épuisements et la faim s’expriment. Se lâchent là, sur la plage. Le repas n’est pas encore prêt, Madame Tamby veut nous préparer du poisson frais : une dorade pêchée pendant le voyage. On imagine la dorade à toutes les sauces en buvant des kubulis, affalés sur les bancs de la Dominique. Les corps veulent se mettre à leurs petits soins, les préoccupations se font plus individuelles.

Le repas est finalement servi. La dorade aura été sacrifiée sur le boucan de cannibales affamés.

Les passeports sont examinés un à un par les services de l’immigration. Martiniquais, guadeloupéens, dominicais (car en effet nous avons parmi nous Régina Joseph, Sanford, Prosper Paris de la réserve de la Dominique), drôle d’équipage, véritables « boat-people », demandent l’asile nautique dans cette république de la Caraïbe.

Certains s’effondrent sur des tapis bleus, d’autres sur des lits de camps, d’autres encore trouvent encore l’énergie pour animer de vives discussions ; Les témoignages s’égrènent.

Jay Grimner, l’Indiana Jones de la Dominique passe nous voir. Il a joué dans Pirates des Caraïbes… Amusant pour le pirate de rencontrer les cannibales. Les gens de la mer se comprennent , les vagues à "lames", les cheveux emmêlés par le vent, le sel sur la peau et le soleil burine les visages. Les gens de mer salent leurs paroles, et ventent leurs rêvent, ensoleillent leurs projets. Les gens de mer savent que le rivage, c’est la lame, et que la terre, c’est le quai.

Un certain samedi 22 mai. « Il paraît que l’esclavage a été aboli- a dit un jeune- « pas pour tout le monde". A karisko, le 22 mai, on le fête en pagayant le long de la Dominique. On ne s'encanaille pas. On pagaye.

Certains surenchérissent en disant qu’ils sont des galériens.

Sacré galère, des galères comme ça j’en voudrais tous les jours, aller d’île en île à la rame, dans la Caraïbe, entre la mer et le soleil, découvrir, découvrir, découvrir. Et la mer, et la mer et la mer, et les îles, et les îles et les îles. Pur bonheur. Vive la galère. Je pense à la vraie galère : corriger des copies, c'est ça pour moi la galère. Ramer, c'est l'"état pur du bonheur".

Arrivée à Roseau. On joue les G.O pour un paquebot « Adventure of the seas ». Nom plus que prophétique. Les croisiéristes n’imaginent sans doute pas à quel point la pirogue qui longe leur immeuble flottant vit une véritable « aventure des mers ».

A Roseau on est accueilli . Quelques dominicais nous accueillent et ... un pélican


Thierry l'Etang propose un bain aux bains chauds.Ceci-dit, ceci fait, Mathieu Verdier organise cela avec un ami. Une partie de l’équipe préfère visiter Roseau.

Aux Bains chauds, Samuel Bruno, Denise Gros-Désormeaux, Myriam Marie-Joseph, Mohamed (le médecin), Marlène Hospice, Jean-Luc Bourgeois, Jean-Paul Sultan, Mathieu Verdier, on traîne dans l’eau comme des reptiles. La fatigue s’en va instantanément. Notre prochaine destination est Portsmouth, au nord ouest de l’île.

Portsmouth est une grande baie. On l’a sentie dans les bras. Elle ne s’est pas laissée traverser comme ça, elle a bien résisté à nos assauts. Finalement on a eu raison d’elle, et c’est avec la gloire de guerriers que l’on arrive finalement sur les quais du Cabrits National Park, accueillis par Lennox Honychurch.

Dimanche- C’est la première journée de repos depuis notre départ.

Le Fort Shirley nous ouvre ses bras pendant une journée et demie ; Une visite du fort nous est proposée par Benoît Bérard, l’archéologue de l’opération, elle se déroule un peu avant le repas de midi. On peut profiter sur la partie la plus élevée d’un point de vue imprenable sur les Saintes, objectif du lendemain.

Dans la soirée, Lennox Honychurch fait une conférence pour le groupe, à l’étage du fort.

Lundi- L’équipe se prépare comme à l’accoutumée après un somptueux petit-déjeuner concocté par madame Tamby.

Tous au départ, le nord-ouest de la Dominique qui nous sépare du canal est longé, il fait beau et la mer est calme, encore une fois, pour notre satisfaction.

Le rythme est donné, on pagaye, une deux, une deux. Thierry L’Etang est à la barre. Logique pour l’anthropologue, saintois d’origine. Les Saintes, il connaît, il a même effectué des travaux sur les Saintes.

Durant la traversée de ce canal, la houle est nord-ouest, ce qui rend la navigation un peu technique et qui augmente le risque de dessalage, mais la houle n’est pas forte. Heureusement. Thierry nous conduit dans le ventre des Saintes, que l’on voit se dérouler, comme les colonnes d’un temple grec.

Les îles se présentent, une à une, véritable découverte pour moi qui ne connaissait que Terre-de-haut et Terre-de-bas. Des bateaux saintois viennent à notre rencontre. Lorsqu’on arrive enfin à Terre-de-Haut, les saintois nous font un accueil royal, comité d’accueil, public, eau de coco, nous sommes immédiatement pris en charge et conduits aux douches, puis un repas nous est offert dans "le" restaurant de l’île.

Dans le restaurant les chapeaux saintois nous rappellent l’histoire de ces chapeaux indochinois antillanisés, Jean-Luc Bourgois, notre intrépide guadeloupéen me raconte des racines saintoises. les skippers me conduisent à parler histoire de la Caraïbe, on se lâche, se laisse aller à des récits anciens, on relate les aventures de la Pinta, de la Santa maria, de la Nina, les voyages se laissent à raconter.

A ma gauche, Bruno Ramstein, est une compagnie agréable, il a toujours quelque chose d’intéressant à raconter. C’est une personne exceptionnelle, incroyablement cultivée, mais aussi simple et humble, tout en étant professeur en physique nucléaire, avec le grade de professeur des universités, chevalier de la légion d’honneur, Officier des palmes académiques. Ce jour-là, il nous enrichit encore une fois de révélations fascinantes. Mais il est avant tout notre « compagnon de France » de la Kanawa, il l’améliore, la polit, l’étanchéifie…

Quelquefois il travaille avec Jean-Paul Sultan et Luc Oscar. Quelquefois encore, les jeunes en insertion sur la kanawa travaillent aussi en sa compagnie. Car en effet, l’association Karisko participe à un projet d’insertion avec un groupe de jeunes. Leur base est au Robert (immeuble Simar). Chantal, Luc, Pierre, Hervé, Gérald, Carine, Valentino, Ludovic, Judicaël, Harry… pagayent avec nous et sont devenus durant cette opération des cannibales endurcis.Grégoire Manuel, qui est responsable de ce groupe, les accompagne dans leur progression.

Après le repas de midi, à la sortie du restaurant, on est conviés à une réunion. Jean Barfleur, historien guadeloupéen et spécialiste de la mer nous donne des indications sur notre séjour en Guadeloupe, sur l'organisation mise en place par plusieurs associations de Trois-Rivières, de Gosier, Port-Louis... notamment afin de nous acceuillir. Un badaud vient perturber la réunion. Il met un peu de légéreté dans cet après-midi saintoise.

Sur le chemin de notre lieu d'hébergement, on apprend que les hommes et les femmes vont être séparés, et hommes et femmes sont déçus de cette séparation. Je les ai entendu râler. Mais aux Saintes, on est un peu "nitouche". Apparemment le saintois sépare homme et femmes. C’est l’apartheid sexuel. J’apprends par des « on-dits » que le saintois est très pudique.

J’entreprends d’aller jusqu’au catamaran pour récupérer le chargeur de la batterie de mon portable. Finalement le catamaran n’est pas accessible, dépitée, je retourne sur mes pas, je rencontre sur mon chemin un saintois, qui veut tout savoir sur la kanawa, ses dimensions, le bois utilisé, combien nous sommes dedans, d’où nous venons, je m’étonne de la précision de ses questions. Les bâteaux, ça, les saintois connaissent (la précision aussi). A les entendre, ils sont les meilleurs. Ils sont les as de la navigation, de la pêche, -tout ce qui de près ou de loin ressemble à quelque chose qui peut flotter ou nager sur et dans l’eau- les intéresse. Il me pose plein de questions et me promet de venir voir l’embarcation le lendemain avant notre départ.

Des Saintes, le groupe doit se rendre à Trois-Rivières sur le « continent guadeloupéen. »

La traversée du canal se déroule bien ; pas trop longue. Le vécu des équipiers est plutôt positif. Arrivés à Trois-Rivières, nous sommes reçus par un groupe d’écoliers nombreux, par des banderoles « Mabouica » (bienvenue en caraïbe). L’accueil est somptueux et touche profondément toute l’équipe.

Mais Trois-Rivières n'a pas que ses trois rivières, elle a aussi ses roches gravées. Françoise Rose Rosette nous rejoint à ce moment. C'est la pierre qui manquait à notre édifice.

Des ateliers pédagogiques sont animés par Marlène Hospice, Bruno Ramstein, dont nous avons parlé précédemment, Benoît Bérard, Thierry l’Etang et moi-même.

Après un repas offert par la municipalité, dans la cantine de l’école primaire, l’équipe de scientifiques a travaillé au CDI du collège de Trois-Rivières. A cette occasion une émission radiodiffusée a été enregistrée. Le responsable : ………………………. nous fait visiter le collège, et nous fait découvrir que celui-ci abrite un véritable musée. Curiosité intéressante et richesse pédagogique pour Trois-Rivières. On découvre médusés un véritable carbet dans l'enceinte même du collège et un monument érigé à la mémoire des amérindiens.

Le soir nous sommes hébergés sur ceux sites : la maison de la créolité et un gîte sur le bord de mer de Trois-Rivières, dans le bourg.

Un repas nous est servi à la Maison de la créolité, puis nous organisons notre coucher. Nous apprécions d’avoir des matelas. Luxe dans ce monde de fous cannibales, perclus de courbatures, à force de "kanawaker" raid.

A minuit un portable sonne. Mon portable n’ayant pas de batterie, je m’imagine qu’il est l’heure de se lever. Je me lève, je me douche, de fais mon yoga.

Je m’étonne cependant que personne ne se lève. Mathieu qui a mis son hamac au dessus de ma tête se plaint du fait que je bouge trop. Bref, je finis par réaliser qu’il est un peu tôt… peut-être environ deux heures du matin. Mais comme je suis levée, en lycra, déjà douchée, je me vois mal me recoucher. Je décide d’écouter de la musique, je dessine la maison de la créolité... Le temps passe, passe..... Le chauffeur du car qui doit nous emmener est là. Je lui demande quelle heure il est : trois heures. Finalement, je me remets à écouter de la musique, sur une chaise, dehors.

Jean-Luc Bourgeois se réveille. On se demande si l’on doit réveiller tout le monde. J’hésite, je lui dit que je préfère qu’il s’en charge. Je ne souhaite particulièrement me faire lyncher. La troupe se lève, et s’embarque progressivement dans le car. Direction, le littoral, partance pour Gosier.

Ce Gosier là, on l’a eu en travers de la gorge. C’est là que la Guadeloupe est devenue pour la martiniquaise que je suis, le « continent guadeloupéen ». Cette île là, quand il a fallu la remonter, ça a été le parcours du combattant, le raid du raid. Contre-courant, forte houle. Même le barreur , Jean-Paul Sultan se sentait bouleversé. Au début, plus on pagayait, plus on avait la sensation de faire du surplace. Sur ce parcours, il n’était pas question de douter, celui qui doute fait reculer la kanawa, il faut à tout prix avancer, coûte-que-coûte, énergiquement. Un point c’est tout. La kanawa s’enfonçait dans la vague et nos suiveurs nous perdaient de vue entre deux creux.

Les jeunes s'inquiétaient de l'état de la mer, je leur disais pour les rassurer :

-pa ni lanmè ici-a (il n'y a pas de mer).

Ils reprenaient ma phrase mi-interrogatifs, mi dubitatifs.

Il ne fallait pas que la peur les gagne. Sinon l'opération aurait été compromise.

Cette étape a été ma plus belle expérience. J’ai effectuée cette étape non-stop, comme les autres auparavant d’ailleurs, mais celle-ci était un véritable exploit.

Arrivé à Gosier, on avait envie de lui trancher la gorge. Mais on était tellement contents et fiers aussi, qu’on s’est contenté de le prendre dans nos bras, et l’accueil de Gosier était tellement chaleureux… que tous nos efforts étaient récompensés.

A Gosier nous avons été logés dans un camping. les petites tentes bleues nous attendaient, comme un village de Schtroumpfs.

Jour suivant : Départ pour Port-Louis.

Cette étape a été une des plus belles en terme de paysages. Nous sommes passés devant le fort Fleur d’Epée, Pointe-à-Pître, le pont de la Gabarre, puis

(vous allez attendre pour la suite, parce que j'ai sommeil).

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